20 novembre 2005

Podcasting


Je voudrais parler un peu du Podcasting qui est un véritable phénomène qui prend chaque jour d'avantage d'ampleur et qui n'est pas dénué d'intérêt. Certains n'hésitent pas à parler d'un retour salutaire de la Radio Libre à travers cette nouveauté qu'est le Podcast. Les Radios Libres qui connurent leurs premières heures de gloire au début des années 80 ... et qui se retrouvèrent trop vite marginalisées ! Donc l'aventure continue, l'aventure revient et si c'est bien le cas, on ne peut que s'en réjouir !
Il existe déjà des centaines de Podcasts en France, sur divers sujets. Il suffit pour en trouver de chercher dans des annuaires de Podcasts ou encore avec le logiciel iTunes. On trouve aussi dorénavant, sortie de l'iPod Vidéo soutenant le processus, ... des Podcasts Vidéos.
Sur le site de Radio Nova, on peut trouver, c'est un début, deux Podcasts qui sont très intéressants : le premier, SONAR est un objet sonore créé en écho à l'actualité du moment, à la pensée quotidienne, à ce qui fait la vie de la cité ..., c'est une mise en évidence, un éclairage différent d'un évènement ou de la pensée d'un homme, pour cela je vous invite à écouter les SONAR "l'épouvantable épouvantail" du 10 novembre et "Sergio Dub ..." du 17 novembre ! Quant au second, HOME RADIO, c'est une émission qui défriche le travail d'orfèvrerie sonore d'auditeurs pour nous les donner à écouter ! Chacun de ces "flux" sonores méritent qu'on leur accorde quelques minutes d'attention, d'autant que le SONAR ne dure que deux minutes en général !
Autres Podcasts, frondeur et en quête de nouveaux artistes musiciens : celui du site Millefeuille.fr
De tels programmes, porteurs d'idées et faiseurs de sons, donne un nouveau ton et invite à élargir les recherches, à produire des contenus nouveaux et toujours plus en marge d'une périlleuse et pitoyable société de consommation, société du spectacles ! À quand les Podcasts des émisions de France Culture et autres radios non conventionelle.

Le succés de l'iPod continue, son design élégant, épuré et sa simplicité d'utilisation sans oublier le plaisir tactil d'effleurer la roue cliquable, font de cet objet un formidable baladeur, pionnier de la musique numérique, que tout le monde désire ! En quatre ans, les modèles ont défilé et actuellement le Nano et iPod Vidéo perpétuent le plaisir de se ballader avec toute sa discothèque numérisée ! L'iPod Nano et iPod Vidéo sont chacun à leur façon, magnifique ! Néammoins, on peut regretter pour le premier de trop petites capacités et un prix trop élevé notamment à cause, en France, des taxes sur la musique numérique ... Quatre et six gigas seraient de bons formats. En revanche l'iPod Vidéo avec trente et soixante gigas pour une taille plus fine que la génération précédente, un écran couleur plus large et de bonne définition, éventuellement pour lire des vidéos, offre des avantages considérables, sans la légereté du très fin iPod Nano. À voir.

19 novembre 2005

Cindy, the doll is mine


Court-métrage de Bertrand Bonello, Cindy, the doll is mine présenté au MK2 Beaubourg avec l'actrice Asia Argento jouant l'artiste-photographe Cindy Sherman. Avis aux chanceux parisiens qui pourront découvrir cette oeuvre cinématographique d'un grand intérêt artistique !

10 novembre 2005

Le ventre de l'architecte


L'architecture de Santiago Calatrava éblouit par son élégance, toute en tracés élancés, en formes déployées et organiques, libres et légères ... Ici le métal blanchi semble aérien, on pense aux squelettes d'une baleine blanche en parcourant les images de ses constructions. On n'a que le mot légéreté à l'esprit, l'espace se remplit et se déploie. On pense au corps fragile, une ossature de verre, des vertébres de métal et aussi à un ventre monstrueux, généreux, aux espaces agrandis. Les gares sont pour lui des constructions de prédilection, des lieux pour s'enfuir, pour retrouver sa liberté, pour aller voir ailleurs, pour changer de destination, pour voyager en soi, pour découvrir de nouvelles lignes de fuites.

Au sommet du Mont Ventoux


On dirait un précipice devant soi, on dirait un désert, on dirait la Lune, on dirait le vertige, le vide et la beauté étalée, nue et fragile ... Qu'est-ce qui est le plus beau : le paysage que l'on voit, cette magnifique et enivrante profondeur de champ ... ou est-ce la montagne elle-même, ce dieu de roche qui nous porte, un dieu dégarni, sans visage, à la peau pelée, tannée par le vent ... ? Quand on atteint son sommet, le vent nous giffle, il est soudain froid et menaçant, il est l'aigle au-dessus de son nid. C'est le monde que l'on voit. Les Alpes sont une barrière de dents acérées, un champ de roches aiguisées, puis la plaine vers le sud, les champs d'oliviers et de vignes, une terre à manger et vers l'est, la montagne de Lure, soeur du Mont Ventoux se tient à côté, allongée, bosselée, elle aussi rongée et arrondie par les vents du nord. Ce qui frappe bien sûr, c'est la nudité, ce sommet blanc sans neige et le panorama à perte de vue. Le monde nous appartient, il attend sous nos yeux ébahis qu'on le découvre et le redécouvre tout doucement, dans le silence de cet étrange désert !

03 novembre 2005

Les inclassables


Cela doit faire plus de 12 ans que j'ai découvert le groupe Dead Can Dance, à une époque où leur nom n'évoquait rien du tout à qui que ce soit et d'ailleurs ces sons étranges, nombreux sont ceux qui ne voulaient pas les entendre ... Aujourd'hui, ils ont acquis une certaine célébrité qui est toute à leur honneur et vraiment méritée, une célébrité qui ne les a pas embarqué dans la production d'une musique de plus en plus décolorée !
Leur tout premier album "dead can dance", qui fut enregistré en 1984 et celui qui est peut-être le plus méconnu et le plus mystérieux et secret, celui qui possède toute leur musique en germe ... On est encore dans les éffluves du rock mais un rock industriel ou post-industriel : les guitares ont un goût de métal, l'électricité en jaillit avec frénésie ..., la musique devient insolente et indomptable, saturée aussi, en perpétuel mouvement ..., mais c'est en même temps dans cet album que va commencer le mariage d'un son rauque avec un autre plus étrange encore que le rock, plus insondable ... : des sons d'abord qui nous semblent venir de la nuit et des labyrinthes de l'esprit mais ce sont ceux d'un peuple caché et enfoui. La musique va devenir de plus en plus sauvage jusqu'à ce qu'elle s'égare dans des terres vierges que la voix de Lisa Gerrard va décellée et explorée, donnant naissance les années suivantes aux albums que l'on aime et qu'on ne se lasse pas d'écouter ! Maintenant, nous sommes nombreux à attendre la sortie d'un nouvel album qui saura, on l'espère, nous surprendre comme l'a toujours réussi ce groupe à la musique décidemment inclassable !

Dead Can Dance
4AD
Brendan Perry
Lisa gerrard
Dead Can Dance Unofficial Website
Dead Can Dance Lyrics and biography

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