28 février 2006

Aux lueurs de l'aube

La comète C/2006A1 Pojmanski a été découverte au début du mois de janvier 2006 par Grzegorz Pojmanski et fait beaucoup parler d'elle depuis quelques jours car visible à l'oeil nu ! La plupart des images ont été réalisées par des astrophotographes de l'hémisphère sud. Sur la photo de Chris Schur ci-dessus, nous pouvons observer une longue chevelure verte qui s'allonge de plus en plus à l'approche du Soleil. Cette couleur est due aux gaz que contient la comète. Celle-ci devrait être au plus prés de notre planète le 5 mars prochain. Si l'envie vous vient de l'admirer, n'attendez plus !, aussi il faudra vous lever de bonne heure, avant le Soleil et la rechercher dans les lueurs de l'aube, au-dessus de l'horizon est, à gauche de la brillante Vénus. Voici une carte pour vous aider à la trouver. Vous verrez alors une lueur verdoyante, aspect visible de ce corps solide, de quelques km de longueur, composé de glaces et de roches dont une partie se sublime, la chevelure, sous les effets de notre étoile. Cette comète doit certainement voyager dans l'espace depuis des temps immémoriaux, des dizaines de millions d'années voire quelques milliards d'années, remontant ainsi à la création de notre système solaire. N'oublions pas, par ailleurs, que la sonde Stardust nous a ramené sur Terre, il y a quelques jours, des échantillons prélevés d'une comète, ceux-ci renfermant, sans doute, de précieuses données sur la formation du Soleil et des planètes qui gravitent autour et peut-être même sur l'apparition de la vie. Les comètes sont des messagères de l'espace lointain et profond. Elles sont, sans aucun doute, plusieurs centaines de milliers à traverser les grandes étendues de l'espace.

27 février 2006

Filet de glace au-dessus du lac Puma Yumco

Le lac Puma Yumco perché à 5 030 m. d'altitude dans l'Himalaya à 140 km. au nord-est de Lhasa est ici photographié par des astronautes à bord de la Station Spatiale Internationale. On peut observer à sa surface d'étranges formations de glace dont l'une relie les deux bords du lac séparés d'environ 14 km. Le vent et les changements fréquents de température ont construits ce superbe filet de glace sur un des lacs aux concentrés nutritifs les plus bas de la planète !

Voir l'image sur le site de la Station Spatiale Internationale

26 février 2006

Paysage avec Diane et Orion

Ce tableau de Nicolas Poussin « Paysage avec Diane et Orion », réalisé de 1660 à 1664 et que l'on peut admirer au Metropolitan Museum of Art de New York, nous montre le géant Orion (dont le nom signifie en grec urine !) en chemin, guidé par Kédalion. Orion est une des constellations les plus connues et se repère très facilement dans le ciel des nuits d'hiver. Le plus facile est de chercher les 3 étoiles qui forment, ce que tout le monde appelle, le baudrier avec respectivement Alnitak, Alnilam et Mintaka, noms d'origine arabe, alignées et comme équidistantes. Celles-ci nous apparaissent comme encadrées par 4 autres étoiles : partie haute, Bételgeuse et Bellatrix, partie basse, Rigel et Saïph.

O
n raconte des dizaines de légendes à son sujet et la Grêce Antique, à elle seule, recèle de multiples versions. Celle que le peintre veut, ici, nous conter semble celle où le chasseur a été aveuglait par le roi Oenopion, pendant qu'il cuvait son vin ... Pour recouvrer la vue, Orion doit donc prendre le chemin du Soleil levant avec l'aide de Kédalion. Cependant, cette légende ne nous parle pas d'Artémis dont on remarquera la présence dans un nuage au dessus du géant personnage. On peut penser alors que Poussin veut nous dépeindre les légendes mettant en scène un Orion tuant sans scrupule des bêtes sauvages et menacer par la Déésse de la Chasse et de la Nature. On raconte beaucoup qu'ils eurent une liaison, qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre, mais on dit aussi qu'elle le tua de ses flèches ou alors que c'est un Scorpion géant (sortant des entrailles de la terre), envoyé par Gaïa qui se chargea de neutraliser ce vantard. Pour cela, on guettera la présence d'Orion à l'horizon ouest pendant que l'animal surgit de l'horizon est (cela est visible les soirs de printemps). Si on voyage sur d'autres continents, on apprend que souvent cette constellation est associée à un géant ou un chasseur. San chez les Chinois, est le chef des armées de l'automne. Dans l'ancienne Égypte, il s'agit d'Osiris devenu un dieu après avoir été découpé en morceaux par son frère Seth et recollé par sa femme Isis. Pour les Arabes, nous aurions affaire à un géant Al Djauza. En Amazonie, ce serait un crocodile.

Orion demeure une des constellations les plus remarquables, composée d'étoiles et de nébuleuses invisibles à l'oeil nu, qui nous conte, pour le plus grand plaisir de nos yeux, la gestation et la prolifération des étoiles.

25 février 2006

Sunset Solitaire

Tentative de réécriture du crépuscule ... Intervention de l'artiste américain Joe McKay dans la nature. À l'aide d'un logiciel qu'il a lui-même créé permettant de mixer selon le procédé du "VJaying" plusieurs bandes de couleurs, l'artiste a pour dessein de simuler le crépuscule, de retrouver et recomposer lui-même les colorations et les luminosités qui se déploient en temps réel sous ses yeux. Travail difficile, sensible, attentif et non moins dénué de beauté. Qui de l'homme ou de la machine prolonge le sublime de la nature ? Encadrement du soir ou geste d'imitation entre chien et loup ?

Voir la vidéo de "Sunset Solitaire"

23 février 2006

Les nouveaux compagnons de Pluton

Nous avons tous appris à l'école que notre système solaire contient 9 planètes qui gravitent autour d'une étoile, le Soleil. La plus proche est Mercure qui, d'ailleurs, est exceptionnellement bien visible cette semaine, quelques minutes après le coucher de notre étoile ! Elle est éloignée de seulement 58 millions de km du Soleil alors que la plus grosse, Jupiter, est à environ 780 millions de km. Notre petite dernière, Pluton, serait à presque 6 milliards de km ! C'est beaucoup mais en réalité nous sommes encore très loin des limites de notre système solaire et la distance qui nous sépare de l'étoile Proxima du Centaure est d'environ 40 000 milliards de km soit 4,2 années-lumière ! Pluton se situerait dans une région appelée ceinture de Kuiper, là où commencerait l'errance de milliers de débris issus, probablement, de la genèse du système solaire. Nous ne la connaissons que depuis 1930 et c'est en 1978 qu'on a découvert son premier compagnon, qu'on s'est empressé de nommer, toujours en référence à la mythologie romaine, Charon. Premier compagnon car oui, cela ne fait maintenant plus de doutes, cette minuscule planète ( 2 274 km) aurait 2 nouveaux satellites et peut-être même un anneau très fin ! C'est au mois de mai dernier qu'une équipe d'astronomes au commande du prestigieux Télescope Spatial Hubble a soupçonné l'existence de ces deux nouveaux corps. Ils leur ont attribué les noms (temporaires) de S/2005 P 1 et S/2005 P 2 et confirment à présent, suite à de nouvelles observations, leur existence. Si la présence d'anneaux de poussière se vérifient, l'ensemble formé par Pluton et ses satellites constituerait alors une grande nouveauté dans le classement des planètes de notre système solaire. Aussi la question revient régulièrement : peut-on aujourd'hui considérer Pluton comme planète ou n'est-elle qu'un vulgaire planétoïde comme il doit y en avoir plusieurs centaines dans ces profondeurs glacées ... ? Habitons-nous un système solaire peuplé de 8 ou 10, 11 voire 12 planètes si on prend en compte les découvertes récentes de Sedna et autres corps du même type dont les dimensions sont légèrement inférieures à celles de l'intéressé ?

22 février 2006

À 100 millions d'années-lumières d'ici

Voici l'immense galaxie spirale NGC 1309 dont la distance est estimée à environ 100 millions d'années-lumières de la Terre ..., c'est-à-dire 100 millions de fois 10 000 milliards de km ! Cette image du Télescope Spatial Hubble nous montre avec beaucoup de détails les dizaines de milliards d'étoiles qui la peuple. On admirera aussi des dizaines d'autres galaxies, plus petites sur l'image car, bien évidemment, beaucoup plus loin encore. Il y a 4 ans, les astronomes remarquaient la présence d'une supernova, qui sera nommée SN 2002fk. Explosion d'un couple d'étoiles, étoiles binaires, si forte et intense que leur lumière était distinctement visible depuis notre planète. Aujourd'hui, il ne reste plus que des cendres très difficiles à distinguer dans cet océan de corps brillants et incandescents. Les observations de ce type de supernova permettent aux astronomes de déterminer plus précisément la vitesse d'expansion de l'univers qui serait de plus en plus rapide ! Les nombreuses galaxies visibles sur cette image font partie du groupe de l'Éridan.

Pour vous immerger davantage dans cette image et vous perdre dans ce champ dense et profond de galaxies, téléchargez-la en très haute-résolution.

21 février 2006

Les Pléiades et leurs mystérieuses légendes

La splendeur de l'amas de jeunes étoiles "les Pléiades" est ici saisie par l'astrophotographe Adam Block. Cette image reflète l'éclat des étoiles les plus importantes, notamment Alcyone, Mérope, Maïa, Électre et Taygéte ! Il y aurait plus de 600 membres flamboyants au sein de ce lointain groupe dont on estime l'âge à environ 65 millions d'années ! Les Anciens Grecs aimaient aussi les appeler les "7 soeurs" ou les "7 filles d'Atlas" alors que les Babyloniens, fondateurs de l'astronomie et de l'astrologie, y voyaient une "mouche" posée sur l'épaule du Taureau. De l'autre côté de l'Océan Atlantique, la civilisation Aztèques étaient très attentive à leur lever et à leur passage au zénith à minuit un certain jour de l'année (je ne sais pas, hélas, lequel ?), guetté du sommet d'un volcan sacré. Il est dit dans leur cosmologie que si "Tianquitzli" n'était pas au bon endroit à l'heure prévue, la fin du monde surviendrait ! Au Japon, elle porte le nom de "Subaru". Toutes les cultures du monde racontent d'étonnantes histoires à leur sujet mais étrangement, ce qui revient le plus est le thème des 7 soeurs qui ne sont plus que 6. Dans les belles nuits transparentes de l'hiver, on peut facilement voir "les Pléiades" et n'en comptait que 6 qui soient visibles à l'oeil nu ! Pourquoi dans l'antiquité, parle t-on tant de 7 étoiles, 7 soeurs ? Où est passée cette dernière ? Le cosmos n'a pas fini de nous conter notre passé et nous apprendre qui nous sommes !

19 février 2006

Le Nouveau Monde

On est aspiré par ce film, il y a comme un vent d'allégresse qui nous pousse à l'intérieur de ce merveilleux cyclone ésthétique et sensoriel ...

Elle, c'est Pocahontas, très belle amérindienne qui vit en Virginie avec les siens et dont la vie va changer en ce moment où elle va croiser le regard du beau Capitaine Smith. Elle est le personnage central de ce quatrième et superbe film "Le Nouveau Monde" du réalisateur américain très rare Terrence Malick. Elle habite ce film, ce "nouveau monde" d'une manière si belle, que l'on écoute ses pensées et ses pas avec une incomparable joie. Elle nous livre un monde enchanté, un monde dans lequel elle vit en harmonie. Et un jour comme les autres, glisse en silence sur l'eau les caravelles des nouveaux arrivants, colons anglais bien décidés à établir leur campement à cet endroit, campement qui deviendra en quelques années Jamestown. La musique de Wagner, "l'Or du Rhin" accompagne au début du film leur arrivée. La caméra glisse de la forêt, où se cachent les indiens intrigués, au rivage et le sable foulé par ces étrangers. Vont se nouer ensuite des liens bien difficiles et entre nos deux protagonistes et, on le devine, entre les deux communautés. Mais le film ne s'attache pas uniquement à nous raconter l'histoire d'amour de Pocahontas avec Smith et les affrontements entre indiens et colons anglais. Au contraire, il se détache avec une soif d'exploration de ce cadre narratif, débordant avec énergie et allégresse des limites du récit historique. La caméra de Malick est en fuite, elle métamorphose et dit son amour, son osmose avec la nature, elle drague les sentiments cosmiques que l'on découvre en toutes choses et chaque personnage. C'est un ravissement. La Virginie retrouve toutes ses couleurs sauvages, l'air est suave, la vie pleine de douceur. Pocahontas nous livre son intimité et le cinéaste, à travers un montage mettant en relation tous ces courants d'énergies et de pensées nous transporte dans un rêve éveillé, au sein d'un monde aujourd'hui anéanti.

Dans cet univers transcendé par la caméra sensorielle de Terrence Malick, Pocahontas alias Q'Orianka Kilcher évolue avec grâce et candeur nous offrant un magnifique personnage derrière lequel se cache une actrice de grand talent. Indéniablement une grande découverte et un immense plaisir de la voir vivre et habiter ce chef-d'oeuvre.
Le mystèrieux Terrence Malick nous donne un film magnifique et sauvage, festin d'images poétiques et romantiques, fasciné par la nature vers laquelle ses personnages vont et s'abandonnent. C'est un voyage au coeur d'un paysage, une ivresse de l'espace dans le temps.
Ce sont les plans évasifs sur cette nature qui laissent les plus profondes empreintes en moi ainsi que le regard sur elle et le monde que porte Pocahontas.

Écouter l'ouverture de "l'Or du Rhin de Richard Wagner"

Ville luisante

On croirait voir une étonnante aurore boréale au-dessus des lumières de la ville se développant en piliers droits or il s'agit de cristaux de glaces reflétant les lumières venant du sol et les dispersant en colonnes. Superbe vision. La ville nous apparaît nimbée et presque phosphorescente, rayonnante, dressant son énergie vers le ciel.

Image de Michael Gavan, via le site SpaceWeather.

17 février 2006

Le Mont Fuji photographié par le satellite ALOS

Première image du satellite japonais ALOS, construit par l'agence JAXA en association avec l'Agence Spatiale Européenne, nous montrant la plus haute montagne du Pays du Soleil Levant, culminant à 3 776 m., le célèbre Mont Fuji, volcan légendaire endormi depuis 1707. Au pied de celui-ci s'étale le bassin de Kofu dont on peut voir de beaux détails, du fleuve qui serpente jusqu'aux rues de la ville de Yamanashi.

Le noir et blanc de la photographie en transforme littéralement (et littérairement) son atmosphère, transfigurant sa beauté d'origine, saisissant les contrastes des tons, du temps, des matières, d'espace, du sens, etc., inhérents à ce pays lointain. L'objectif de la caméra du satellite a comme oublié son rôle exclusivement scientifique, pour préférer envelopper de son regard les mystères de l'immense volcan.
C'est une véritable photographie d'art dans laquelle nous sommes invités à nous plonger, pour remuer avec nos yeux ces immenses espaces inertes, éplucher chaque détails de ce tableau codé par les forces vives des temps modernes et les antiques éclaboussures de laves ... On peut y déchiffrer les attachements de l'âme japonaise : Mont Fuji, berceau du Japon, présent dans toute son histoire et ses traditions, détenant un grand rôle spirituel, omniprésent dans la culture ... et à ses pieds, une vaste fourmilière humaine, d'une très grande densité de population, occupant la moindre parcelle de terrain, laissant si peu d'espace libre où seule la veine du fleuve descendant des pentes de la montagne semble amener un goût sauvage à ce tentaculaire assemblage urbain.
À l'arrière-plan, une nature sauvage et majestueuse et au premier-plan, une nature domestiquée, occupée voire même évacuée. Deux colosses se côtoient et créent un décor presque irréel, comme lointain et figé dans l'épaisseur du temps. C'est un Japon moderne, tourné vers l'urbanité et qui aussi, n'oublie pas complètement ses traditions.

Happening de flux rss

Le site rssjockey est une étonnante et turbulente invitation au voyage, un de ces voyages à travers l'immensité invisible du réseau internet qui se propose de mixer en temps réel d'innombrables url et autres flux rss issus de différents sites éparpillés dans le monde. C'est un bonheur fou, une drôle d'aventure, un chaos de pistes artistiques, un malstrom mais c'est aussi une incomparable ivresse, les sons et les images se jettent les uns sur les autres, c'est un combat, une lutte, des étincelles électroniques surgissent des écrans plats et calmes. Ces mondes virtuels qui sont les nôtres bruissent, parlent, palabrent et gesticulent, c'est l'invisible internet que l'on croirait entendre ..., entendre passer, se faufiler dans les tunnels ou tuyaux enfouis sous les pavés et les trottoirs de nos rues, les caves de nos maisons !
Une expérience à la fois sensorielle et jubilatoire. À la croisée de tous ces chemins hagards et égarés, d'étonnantes réalisations audios et vidéos à découvrir avec bonheur.
Nous voici au coeur de ce que l'auteur du site a appelé un "digital flux happening", la toile nous dessine une carte toujours plus passionnante et captivante.

15 février 2006

Orage dans la nuit de Saturne


Voici l'image d'un orage aussi vaste que les États-Unis et qui serait 1 000 fois plus lumineux que notre planète Terre observé par la sonde Cassini dans la partie nocturne de la grande Saturne à 3,5 millions de km de distance. Pour voir l'image originale, moins contrastée que celle-ci, c'est par ici.
Pour voir la planète Saturne en ce moment, vous pouvez guetter un petit point jaune dans la direction du sud, vers 21 h, assez haute dans le ciel, positionnée entre les constellations du Lion et des Gémeaux, dans celle du Cancer non loin de l'amas ouvert de Praesepe peuplé d'étoiles très jeunes, àgées seulement d'environ 700 millions d'années. De tels rapprochement offrent une suberbe vision ne serait-ce qu'avec de simple jumellles, ce dernier pouvant être observé dans sa globalité.
Saturne, ces jours-ci, est apporximativement à 1, 226 millions de km de la Terre et demeurre l'une des plus belles curiosités des trop méconnues et non moins mystérieuse nuits d'hiver.

13 février 2006

La vie de l'écran

En cliquant ici, vous serez renvoyer vers une vidéo nous démontrant les possibilités d'une nouvelle génération d'écrans tactiles où cette fois, vos mains et vos doigts deviennent les maîtres, capables de déplacer les éléments, de leur assigner des rôles particuliers, de leur donner du mouvement ..., c'est plonger ses mains dans la pâte mais une pâte électrique, électronique ! Ainsi le futur commence maintenant !
Et en regardant par ici, vous verrez une nouvelle possibilité de créer de la 3D, cette fois, ce n'est plus sur un écran mais réellements devant vous, dans l'espace. Cela crée des sculptures lumineuses électroniques. N'a t'on pas déjà vu tout ça quelque part ? Le cinéma de science-fiction, je pense par exemple à "Minority Report", nous ont déjà fait rêver avec ces nouvelles technologies mais les voici prêtes à envahir nos bureaux et nos salons, à redéfinir nos relations à l'espace, nos positions entre le réel et le virtuel ! Nos rêves de lumières se concrétisent ! L'écran serait-il une nouvelle dimension ?! Y'a t'il une vie hors de l'écran ? Allons y jeter un oeil.

11 février 2006

Les dessous de Titan

D'autres nouvelles du cosmos, cette fois d'un monde plus proche du nôtre, le grand satellite Titan. En cliquant sur l'image ci-dessus vous obtiendrez une animation gif de la petite planète en rotation. Ces images nous sont envoyées depuis la sonde Cassini lors de ses survols successifs. Rappelons que Cassini est présente autour de la planète Saturne et de sa pléthore de satellites depuis plus d'un 1 an et demi à environ 1 milliard 300 millions km d'ici, ce qui ne représente pas une très grande distance à l'échelle de notre galaxie et moins encore à celle de l'univers ! Ces images donc, sont réalisées en infrarouge et nous montre notamment des régions plus sombres sur l'équateur, il est probable qu'il s'agisse de flots de méthane liquide. Les autres régions, beaucoup plus claires, visibles aux latitudes moyennes, appelées Tui Reggio et Hotei Arcus, où une activité volcanique marquante s'y déroule pouvant dégazer des vapeurs d'eau et/ou de l'anhydride carbonique. Les pôles, quant à eux, ont beaucoup changé en l'espace de 3 survols de la sonde, témoignant d'une activité amplement plus dynamique.

10 février 2006

Découverte d'une exoplanète tellurique

Le hazard a voulu que l'on découvre une planète rocheuse à plus de 20 000 années-lumières de la Terre, gravitant paisiblement en une dizaine d'années autour d'une "naine rouge", une étoile plutôt modeste dont la temprérature n'est pas très élevée. Ce système extrasolaire, que l'on ne peut évidemment pas voir, hélas, de par sa distance trop grande, est située dans la constellation du Sagittaire. Il pourrait donc cacher ce qui serait la toute première planète tellurique découverte mais pas observée. C'est par l'effet de la "lentille gravitationnelle" que l'on a pu détecté la présence de ce corps rocheux d'une masse d'environ 5 fois celle de la Terre. OGLE-2005-BLG-390Lb, telle est son nom, doit avoir une température de surface certainement en-dessous de - 220°C, conditions similaires à notre lointaine Pluton et autres nouvelles petites planètes situées aux confins de notre système solaire.

Autres nouvelles de ce domaine passionnant qu'est l'étude et la recherche de ces mondes extrasolaires : la découverte de disques de poussières autour d'étoiles géantes et massives. On pensait que les planètes ne pouvait se former qu'autour d'étoiles plus ou moins ausssi grosses et massives que le Soleil, or c'est maintenant au tour des géantes de nous dévoiler leurs atours vraissemblablement constitués de ces poussières qui peuvent donner des mondes comme le nôtre.

Notre galaxie et ses dizaines de milliards d'étoiles n'a pas fini de nous raconter des histoires à dormir éveillé, les yeux grands ouverts, à transformer nos rêves et désirs en réalité. Aujourd'hui, nous avons découvert plus de 160 éxoplanètes et les prochaines années se montreront, sans aucun doute, encore plus fructueuse.

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