31 mai 2006

Superbe conjonction de Mercure, Mars, Saturne avec la Lune

Ce soir, au coucher du Soleil, beau rassemblement à guetter, réunissant une pléiade d'astres lumineux. Dans un ciel bien dégagé, notamment sur l'horizon, guetter la présence discrète de la petite Mercure, souvent trop proche, d'un point de vue terrestre, du Soleil. Un peu plus haut, dans un dégradé d'or et d'orangé allant jusqu'au bleuté qui envahit le ciel peu à peu, nous pourrons découvrir la lumière de Saturne en dessous d'un beau croissant lunaire puis, certainement peu de temps après, celle de deux étoiles appartenant à la constellation des Gémeaux, Castor et Pollux. Non loin des deux frères inséparables, Mars pointera sa lance, agrémentant le ciel qui s'assombrit d'un mythique point rouge. Il faut ajouter que l'on peut admirer avec une simple paire de jumelles et une fois la nuit venue, l'amas ouvert de la Ruche ou M 44, non loin de la brillante Saturne. Un régal pour les amateurs de spectacle crépusculaire, une beauté qui saura égayer la soirée, loin d'un téléviseur ennuyeux et plus vide encore que l'espace dans lequel on se déplace !

La photo ci-dessus nous montre la planète Saturne et l'amas ouvert de la Ruche. Photo réalisée par l'astronome et photographe Jimmy Westlake.

Rayonnement Gamma vu par le satellite GLAST

Le tout nouveau satellite GLAST publie sous forme vidéo ses 55 premiers jours d'observation. GLAST étudie le rayonnement gamma à travers l'univers. Chaque point lumineux correspond à un flux de rayons gamma présent dans notre voûte céleste. Le bandeau plus large à droite n'est autre que la Voie Lactée, notre galaxie vue par la tranche. Plus épars dans l'épaisseur noire, d'autres galaxies dont la plus proche et massive galaxie d'Andromède (M 31), des planètes comme Saturne, Mars, Jupiter sans oublier la Lune dont le passage laisse une trace bien lumineuse. Plus lointains et enfouis, invisibles à nos yeux, les sursauts gamma et les pulsars se font notamment remarqué sur cette carte de l'univers rayonnant et très énergétique.

Via Astronomy Picture Of the Day.

Crédit photo : GLAST DC2.

30 mai 2006

"Versions", l'envoûtant dernier album de Thievery Corporation

Presque 10 ans après la parution de leur premier album “Sounds from the Thievery Hi-Fi”, le duo Thievery Corporation enchante une nouvelle fois nos oreilles avec le tout nouveau “Versions”, une remarquable collection de remix d’artistes qui les nourrissent et auxquels ils ont voulu donner des contours plus moelleux et dub.
Rob Garza et Eric Hilton ont su inventer un son downtempo, héritier de la trip-hop et dont le coeur balance entre bossa, jazz et dub. Ce sont de grands et fiévreux amoureux de musique, collectionneurs maniaques de vinyles survivants de plusieurs époques et discothèques, c’est avec un malin plaisir qu’ils aiment improviser d’agréables et innovants salons de musique, lieux de perditions où l’âme mélancolique vient s’échouer, bercée par les rythmes lancinants et nonchalants. Mais leur musique accouche de vibrations, elle est comme une enveloppe ou un oeuf, plongeant l’esprit dans une atmosphère langoureuse et sensuelle.
Cela dit, loin d’eux l’envie de nous noyer dans l’amertume et la tiédeur d’un cocktail ou dans la philanthropie d’un café branché parisien, point de goût pour ces “soap” musiques irrécupérables. Les deux savants mélangent avec virtuosité les genres et nous invitent, une nouvelle fois, dans un sortilège de grâces et de voluptés. Comment résister à pareilles douceurs ?
Versions”, qui se désigne comme “the ultimate collection of 18 dubbed-out versions of songs”, est une savoureuse expérience d’adaptations, plaçant les morceaux qu’ils aiment dans un décor taillé par leur sensibilité. Volontiers amateurs de design, les deux artistes habillent chaque titre de leur tonalité, accordant à la basse une place majeure. Toute la sensualité du dub est là, passion indéniable à laquelle ils s’adonnent avec brio. Il suffit d’écouter le titre “Originality”, hypnotique et digne des ensorcellements sonores des excellents Rhythm and Sound, auteur entre autres, d’un magistral album portant un nom semblable, pour se convaincre de la force de l’album. Tout aussi envoûtant et doué d’un flegme heureux, “Lemon Tree”, un voyage instrumental dans l’intime ou encore, plus balancé et dansant, “In Love”, émanation pop dans les tons ronds du dub. Féeries en compagnie de Sarah McLachlan, Norah Jones ou de Bebel Gilberto dont les voix suaves s’ajoutent à notre enchantement. Belle poésie de genre à écouter sans relâchement, un des meilleurs moments des souverains d'une plastique downtempo cosmopolitique et éclectique.

Tableaux cultivés, portrait d'une agriculture vue de l'espace

Vus de l'espace, ces champs gigantesques entretiennent l'illusion de tableaux abstraits peints par des artistes modernes. Un certain goût pour le vert et la géométrie qui, parfois, ne sont pas sans rapeler Mondrian. Peintures involontaires et improbables de fils de la terre qui cultivent le gigantisme.

Parcelles cultivées du Kansas, du Brésil, de l'Allemagne ou encore de Thaïalande. Curiosités que savent apprécier les astronautes et qu'observent avec une grande acuité et sous toutes les coutures, les innombrables satellites qui survolent le globe terrestre, afin de mieux connaître les différents milieux et de faire sens avec tous ces éléments disparates que l'être humain tente d'organiser.

Crédit photo : NASA/GSFC/METI/ERSDAC/JAROS, and U.S./Japan ASTER Science Team.

29 mai 2006

Les paysages de désert de Titan

Le site PGJ Astronomie, lui-même inspiré par un article de la revue Science, m'a soufflé cette énigmatique image du sol de Titan qui n'est pas sans rappeler aux observateurs éclairés les dunes du désert en Namibie ... On apprend que la force gravitationnelle de l'immense Saturne, si proche du satellite, jouerait un rôle important sur ses mouvements d'air !

La connaissance de cette petite planète avance au fil des survols du vaisseau Cassini, repoussant toujours un peu plus les limites de l'invisible et de l'inconnu.

Pour un résumé plus complet de l'article paru dans la revue Science, voir le site de l'Observatoire de Paris.

Crédit photo : ESA/NASA.

25 mai 2006

L'astronomie arabe et autres conférences à explorer

Sur le site Diffuson des Savoirs de l'École Normale Supérieure, on se régale de la profusion de conférences accessibles à tous. Ainsi, régulièrement, on peut télécharger des cycles de conférences, les écouter ou les voir, librement et dans des domaines de connaissances aussi divers que l'histoire, la sociologie, la physique, l'histoire de l'art, le cinéma ou les langues et civilisations étrangères, etc ... Une pléiade de connaissances pour les gourmands et les curieux, approfondir ses propres savoirs du monde.
À découvrir, sur son baladeur ou son ordinateur, une conférence portant sur "l'Astronomie Arabe" par Régis Morelon.
À ce sujet, je ne saurai que trop bien conseiller d'aller s'égarer sur le site de l'"Institut du Monde Arabe" qui a consacré une exposition sur la "Science Arabe" cet automne et cet hiver. Quelques oeuvres d'astrologues et astronomes de l'époque médiévale commentée pour le plus grand plaisir.

L'oeuvre ci-dessus représente la constellation du Taureau, magnifiquement dessiné par Abd al-Rahmân al-Sûfi, auteur de "Suwar al-kawâkib al-thâbita", Catalogue des Étoiles Fixes.

23 mai 2006

Vidéo du fragment B de la comète 73P/Schwassmann-Wachmann 3

Le train fantastique de débris cométaires réunis autrefois en un seul morceau : la désormais célèbre comète 73p/Schwassmann-Wachmann 3, fait beaucoup parler d'elle ces temps-ci. Celle-ci s'est désagrégée voilà plus de 10 ans et maintenant qu'elle revient dans les parages, nous pouvons observer les plus grands de ses fragments. Cette nuit, elle est passée au plus près de notre planète, à environ 10 millions de km, sans même que la plupart d'entre nous s'en soient aperçus, celle-ci étant assez difficile à percevoir à l'oeil nu. Cependant beaucoup l'ont suivi, au cours de ses pérégrinations au fil des constellations depuis plusieurs semaines, certains témoignant avoir réussi à suivre du regard ses déplacements dans la voûte tapissée d'étoiles.
Entre-temps, une rumeur court, au Maroc, que l'un des fragments de la comète viendrait à plonger dans l'océan atlantique provoquant ainsi un "tsunami" catastrophique, rumeur infondée et plutôt folle, car comme le démontre de nombreux astronomes, il est impossible que cette "chaîne" de fragments de la comète croise l'orbite de notre planète ! Lire à ce sujet l'article publié sur l'excellent site "Ciel des Hommes".

L'image ci-dessus est en réalité un petit film conçu par Thad V'Soske montrant le déplacement du fragment B du cortège de la comète à travers le firmament du désert américain. Si vous avez le temps, visitez l'ensemble des petits films réalisés sur le site Cosmotions, c'est grandiose, à la fois magique et instructif, la beauté du ciel affleure dans chaque petite vidéo.

Crédit photo : Thad V'Soske.

22 mai 2006

Le volcan Mérapi vu de l'espace

Le volcan Merapi en Indonésie. C'est l'un des plus actifs de cette région du monde menaçant d'entrer en éruption. Les villes et villages alentour ont été évacués.
Image réalisée par le satellite IKONOS.

Blog sur les volcans.

Crédit photo : NASA.

Superbe photo de la nébuleuse de la tête de sorcière

Magnifique image de la fabuleuse "Nébuleuse de la Tête de Sorcière" ou "Witch Head Nebula". Le télescope franco-canadien-hawaïen dévoile toute la splendeur de cette vaste nébuleuse diffuse. Quand on l'observe dans son ensemble (voir une photo), sa forme singulière lui a valu le nom de tête de sorcière et sa couleur bleue frappe tous ceux qui tentent de la distinguer dans l'espace sombre. Vraisemblablement, l'étoile Rigel, une géante bleue, véritable monstre ardent stellaire situé à environ 40 années-lumières de la nébuleuse, réussit à l'illuminer, les particules en mouvement dans le nuage parvenant à en réfléchir la clarté.

Une photo éblouissante qui ne manquera pas de ravir les plus coloristes de ses observateurs de même que les amateurs d'arts abstraits comme le cosmos sait nous en régaler.
Prodiges de l'univers, formes dissimulées, soudainement apparaissant dans leurs robes lumineuses, reflétant une très dense et merveilleuse beauté.

Crédit photo : CFHT.

Le centre de l'amas globulaire M 12

Région centrale de l'amas globulaire M 12 que l'ont peut admirer dans la constellation d'Ophiuchus. Cet amas semble répandre, essaimer de nombreuses étoiles au fil de ses révolutions (voir image) autour de notre galaxie. Il est situé à environ 16 000 années-lumière de nous et sa dimension est estimée à 23 années-lumière.

Voir la photo en très haute résolution (3543 px X 3060 px, 6 Mo).

Crédit photo : ESO.

20 mai 2006

Spectaculaire météorite dans le ciel du Téxas

En début de nuit, le 4 mai dernier, beaucoup de Texans virent le ciel s'illuminer soudainement vers 21 h 45. Il s'agit d'un "bolide" ou météorite qui fendit le ciel de façon si spectaculaire que ses admirateurs impromptus n'en revenaient pas ! L'astronome Jim Gamble réussit à filmer cet instant extraordinaire, partagé en direct par des milliers de spectateurs. C'est probablement l'un des plus gros et plus brillants "bolides" jamais enregistré, impressionnant et d'une formidable beauté.
Via le site Spaceweather.

Crédit photo : Jim Gamble.

19 mai 2006

Les Pyrénées vues de l'espace

La chaîne de montagnes des Pyrénées vue de l'espace. Cette image du satellite ASTER nous montre la partie centrale de cette longue et jeune masse montagneuse. rapellons qu'elles sont formées il y a envrion 100 millions d'années, plissant le sol, principalement constitué de granit, de la péninsule ibérique avec le continent européen. Elles sont la fruit de la rencontre des deux plaques continentales.
L'image fait apparaître les régions beaucoup plus humides et couvertes de végétation alors que les pentes exposées au sud sont davantage dénudées à l'instar des sommets qui ne permettent plus aux arbres de pousser normalement, marquant ainsi une zone à partir de laquelle peut s'observer la croissance constante des montagnes.

Crédit photo : Jesse Allen, Earth Observatory, using ASTER data made available by NASA/GSFC/MITI/ERSDAC/JAROS, and U.S./Japan ASTER Science Team.

Observation par transit du système extrasolaire XO-b1

Tandis que l'on colporte un peu partout la nouvelle de la formidable découverte du système extrasolaire que l'on appelle "la triade de Neptune", des astronomes américains confirment l'existence du système XO-1b, à environ 600 années-lumières de nos yeux, autour d'une étoile semblable au Soleil dans la constellation de la Couronne Boréale qui est, par ailleurs, visible en ce moment dans la direction de l'est et du sud, en début de nuit.
Le procédé est peu conventionnel, car les équipes ont observé avec un instrument de leur fabrication. La planète de 0,9 fois la masse de notre Jupiter a été détectée par son passage entre les observateurs et l'étoile, entraînant une baisse de 2 % de sa luminosité ... Cette exoplanète géante est la seconde découverte avec cette méthode dite de "transit".
Nombreux aujourd'hui, sont les astronomes amateurs à se lancer dans la chasse aux exoplanètes, se contentant plus généralement d'enregistrer des données sur des observations confirmées.
La planète découverte tourne en 4 jours seulement auour de son étoile.

Crédit image : NASA, ESA and G. Bacon (STScI).

18 mai 2006

La rose Astronomia

Vue à la très délicate exposition "Altera Rosa" à Avignon, la rose "Astronmia" qui concourrait auprès de 40 créations de roses. La rosa Astronmia a été imaginée et développée par MEILLAND et appartient à la classe des rosiers buissons à fleurs groupées et a pour nom variétal, Meiguimov. Ce sont des fleurs simples à 5 pétales, mais qui peuvent être très nombreuses sur une seule tige.
Trés joli et ornemental, ses étamines offrant au regard un irrésistible bouquet d'étoiles, ce rosier se distingue de ses camarades plus touffus et enveloppés et se rapproche de la rosa canina rencontrée sur les chemins et en fleur en ce moment.

Voir d'autres photos de l'exposition "Altera Rosa" qui se tenait dans le cloître Benoît XII du Palais des Papes.

L'ouverture du 59 éme Festival de Cannes sous les auspices cosmopolites

C'est parti pour le 59 éme Festival de Cannes, ouvert hier soir par le maître de cérémonie, l'acteur Vincent Cassel.
C'est tout à son honneur, que celui-ci ne manqua pas, au sein de son discours, d'égratinner la pensée "nauséabonde" qui plane au-dessus de la proposition de loi pour une "imigration selective" signée Nicolas Sarkozy, votée l'après-midi même à l'Assemblée nationale, évoquant l'esprit métis de notre pays, soulignant qu'"Il y a plus de 177 communautés dans certains quartiers de Paris et de la proche banlieue, (...) plus qu'à Londres, (...) New York ou (...) Rio, qui vivent dans ce pays laïque et latin sans heurts depuis très longtemps" et c'est avec brio, fierté et émotion qu'il rappelle que la France doit être "une terre d'accueil culturel", enchaînant par ces mots, dits dans différentes langues, et non sans une certaine jubilation, invitant quiconque, sans distinctions que ce soit, à venir dans notre pays.

Sous ces auspices cosmopolites, le festival s'ouvrit par la présentation du beau jury et de son président, le talentueux cinéaste chinois Wong Kar Waï. Hélas, je ne suis pas de la fête, prêt à goûter aux plaisirs de la découverte et du voyage de salle en salle, mais une joyeuse ribambelle de sites et de blogs se proposent de commenter et de rapporter les films, au plus prés, espérons-le, du cinéma et loin de toute prédisposition convenue pour les paillettes et défilés de stars.

"Contrechamp", "Libération, Sur l'air de la Croisette II", "le Blog d'Allociné", "Le Monde, Cannes 2006", "Télérama, Sorties de Secours", "Culure Café", "Cahiers du Cinéma, chat en direct du Festival de Cannes".

17 mai 2006

Découverte d'un nouveau système extrasolaire, le trio de Neptune

Découverte, par l'observatoire européen de La Silla situé au Chili sous un ciel austral maculé d'étoiles, d'un trio de planètes de la même masse de notre Neptune. Ces trois exoplanètes gravitent autour d'une étoile légèrement plus petite et plus rouge que le Soleil, que l'on peut distinguer à l'oeil nu dans la constellation de la Poupe.
Évidemement, il est impossible de voir distinctement ces corps qui tournent en quelques jours (entre 8 et 197 jours) autour de cette étoile. Même les plus puissants télescopes ne sont pas encore capables de les discerner. Leur découverte n'a été possible qu'aprés d'inlassables nuits d'observations de son spectre à la recherche de quelconques oscillations trahissant la présence de planéte relativement massive dans son entourage. Et donc, à 41 années-lumières seulement, soit 41 fois 10 000 milliards de km (à l'échelle de notre vaste galaxie, cela représente peu de choses !), brille cette étoile pour le moment nommée HD 69830 autour de laquelle on présume le déplacement de trois grandes planètes probablement gazeuses, dont une située dans la "zone d'habitabilité" ce qui veut dire que l'eau puisse y être liquide ! Les astronomes supposent également qu'une ceinture d'astéroïdes comparable à celle de notre système solaire, sépare cette troisième planète des deux autres qui seraient, elles, beaucoup plus proches de l'étoile centrale. On peut ajouter que l'une d'elle serait de roche alors que la plus éloignée et la mieux placée serait de gaz, mais on ne peut pas exclure qu'elle possède des satellites rocheux qui pourraient être couverts d'eau ou de glace.
L'importance de la découverte sont les multiples traits de ressemblance avec notre propre système solaire, associant planètes rocheuses et gazeuses autour d'une étoile de même dimension que le Soleil et qui plus est, à une distance raisonnable de nos outils d'observation qui ne cessent de progresser.

Plus d'images et vidéos présentant ce système extrasolaire sur le site de l'ESO.

Crédit photo : ESO.

15 mai 2006

Nébuleuses planétaires déshabillées par le télescope Chandra

Vision pénétrante des entrailles d'une série d'étoiles à l'agonie. Quelques nébuleuses planétaires observées, à la fois par le télescope spatial Chandra, conçu pour transfigurer les aspects les plus violents d'un objet céleste lointain, caméra saisissant des images en rayon x, et par le télescope spatial Hubble, qui lui présente des prises de vues dans le visible et dans l'infrarouge.
Nous voyons avec davantage d'acuité les immenses nuages en expansion qui enveloppent le coeur brûlant de ces vieilles étoiles, la plupart âgées de plusieurs milliards d'années et dont la température peut atteindre des dizaines de millions de degrés.

Toutes les photos en haute résolution sur le site du télescope Chandra.

Crédit photo : X-ray: NASA/CXC/RIT/J.Kastner et al.; Optical/IR: BD +30 & Hen 3: NASA/STScI/Univ. MD/J.P.Harrington; NGC 7027: NASA/STScI/Caltech/J.Westphal & W.Latter; Mz 3: NASA/STScI/Univ. Washington/B.Balick.

14 mai 2006

L'oléastre et l'olivier par l'ethnobotaniste Pierre Lieutaghi

L'oléastre, cousin sauvage de notre olivier domestique dont on apprécie les olives cueillies au début de l'hiver et l'huile, goûtée depuis les temps immémoriaux. L'oléastre est celui que l'on rencontre dans la garrigue ou certaines forêts de la méditerranée, l'olivier aussi qui se retrouve abandonné et qui reprend ses formes de buisson.
L'olivier est un compagnon des sociétés méditerranéennes depuis des milliers d'années et aujourd'hui, il arrive souvent de le rencontrer dans une pathétique "parodie de retour aux origines" sur nos ronds-points "avec trois cyprès et le muret bien appareillé, en une parodie de paysage qui devrait résumer l'espace rural ancien", peut-on lire dans l'excellente "Petite Ethnobotanique Méditérranéenne" de l'ethnobotaniste Pierre Lieutaghi. Et nombreux sont ceux qui le convoitent, millénaires et arrosé de soleil dans les terres andalouses, prêts à payer une fortune pour le déplacer jusqu'ici, dans l'enceinte d'une villa de millionnaire.
La "Petite Ethnobotanique Méditérranéenne" est un livre que je ne saurai trop bien conseillé, l'auteur faisant preuve d'un savoir extraordinaire sur les relations entre les plantes et les hommes et sur leur diversité, si riche, rencontrée dans les paysages méditerranéens. La lecture de ce recueil est un immense plaisir, jubilatoire, la prose de l'auteur nous transporte dans un voyage gourmand et atypique au coeur de nos échanges avec le végétal.
Je ne résiste pas de recopier quelques lignes qu'a écrit Pierre Lieutaghi sur l'oléastre :
"Le bruissement des lumières aiguës de l'hiver quand on a dressé l'échelle double et qu'on entre dans la couronne ébouriffée du vieux prince, la serpette en main, pour un dialogue léger avec ces branches à rajeunir encore et toujours, où la rigueur parraine l'abondance.

Vivant d'avant nous et d'après nous; dans l'intervalle, rajeuni peut-être dans nos gestes dans les feuilles; immortel d'offrir en toute saison le gîte aux espoirs migrateurs.

Arbre qui traite d'égal à égal avec la lumière. Sur les rives de cette mer, l'envoyé des confiances simples au débat d'avenir convoité par tous les orgueils."
Ou l'on redécouvre un biotope que l'Homme d'aujourd'hui a délibérément délaissé et oublié, une connaissance vouée à l'abandon telles ces maisons, parfois, que l'on retrouve en pleine garrigue, "que même les loirs ont désertée. (...) En mars tout cela se connaît de loin à un bref émoi d'amandier. " Et pour évoquer encore une fois l'olivier, "seul fruitier de décembre, et jamais dévêtu, feuillage cristallin dans le givre et tellement affûté par la lumière que les mains engourdies des cueilleurs y passent prudemment."
Arpenteur du savoir, la plume du botaniste se confond avec celle du poète, pour un échange merveilleux, qui ravive en nous la flamme de la nature, de la découverte et de l'exploration des maquis, garrigues et collines oubliées. Un régal de lecture, passionnant et enrichissant.

"Petite Ethnobotanique Méditérranéenne" de Pierre Lieutaghi publié aux Éditions Actes Sud.

12 mai 2006

Image de Saturne éclairée par ses anneaux

Une partie de Saturne, observée par la sonde Cassini, dans sa partie nocturne. Le vaisseau était dans le plan des anneaux à environ 3,8 millions de km de l'immense planète et avait dans son champ la minuscule lune Tethys, visible en croissant. Malgré l'obscurité, une partie de la planète est faiblement éclairée par la lumière du Soleil réfléchie par les anneaux.
Observation récente, datant du début du mois d'avril, réalisé par le vaisseau Cassini, projet uni de la NASA et de l'ESA.

Crédit photo : NASA/JPL/Space Science Institute.

Pollens en suspension dans l'atmosphère

La belle saison du printemps est là dans l'hémisphère nord et les fleurs explosent dans tous les recoins de la moitié de notre planète. Les pollens abondent, au grand dam des personnes allergiques et pour la plus grande joie des plantes, invitées à se reproduire en cette période de réchauffement et d'éveil, sous la baguette du Soleil, maître hégémonique du ciel. Les particules sont si nombreuses et en suspension dans notre atmosphère qu'elles obstruent, en partie, la lumière de notre étoile, comme ci-dessus, au moment où celui-ci s'abaisse sur l'horizon.
Une photographie en apparence anodine et qui ne manque pas, pourtant, d'étonner.

Crédit photo : Andreas Murner.

Les Pirates attaquent

Vu sur le site de Télérama.

11 mai 2006

Le désert d'Atacama

Le désert d'Atacama au Chili, vu de l'espace par le satellite ASTER. L'un des plus beaux, des plus secs et rigoureux de la planète. Les détails de la photo ci-dessus nous montre des stries de sels et de minérais sur des reliefs volcaniques. Explorer la galerie d'images sur le site du satellite ASTER qui est une mission de la NASA.

Crédit photo : NASA/USGS

Kathleen Emery - Sometimes I Feel Like A Motherless Child - Quantic Version

Gros plans sur les différentes espèces de planctons

À voir et découvrir sur le site du journal Libération, un diaporama de planctons. Beau et étonnant, on découvre la morphologie de ces créatures qui vivent dans les abysses sous-marins.
En même temps, on pourra lire l'article sur "le livre vert" publié par la Banque Mondiale, qui s'intéresse aux émissions de gaz à effets de serre dans le monde.

"The Blue Wrath" I Monster

09 mai 2006

Magnifique photo de l'amas Omega du centaure

Une image absolument somptueuse du plus grand amas globulaire visible à l'oeil nu : Oméga du Centaure. Hélas, impossible pour les observateurs de l'hémisphère nord d'admirer cette immense masse d'étoiles. Oméga du Centaure se situe à environ 15 000 années-lumière de nos yeux, moins loin que l'amas M 13 qui, lui, est tout à fait observable sous nos latitudes dans la constellation d'Hercule.
Cet amas serait composé d'au moins 10 millions d'étoiles, dont la plupart seraient très âgées, autour de 10 milliards d'années, d'où cette couleur jaune et orange, trahissant la présence de naines rouges, qui domine cet ensemble vaste de 150 années-lumière. Il s'agit du plus grand et du plus impressionnant amas d'étoiles, que l'on peut distinguer à l'oeil nu pareil à une tâche floue dans le firmament noir.

Cette image a été réalisée par les très talentueux astrophotographes allemands Bernd Flach-Wilken et Volker Wendel qui ont voyagé jusqu'en Namibie, pour profiter d'un ciel sublime, propice à l'observation de semblables beautés cachées ou discrétes dans la nuit étoilée et méconnue. Visitez leur site, vous ne serez pas déçu par la qualité et la très grande beauté de leurs réalisations photographiques et autre capture numérique de ces objets enfouis dans l'espace.

Crédit photo : Bernd Flach-Wilken et Volker Wendel.

"One Very Important Thought" Boards of Canada

07 mai 2006

Vidéo des inclassables et turbulents Queen Of The Stone Age

Les beaux Queen Of The Stone Age. J'adore cette photo !
À découvir le clip vidéo du morceau "Go With The Flow" que l'on retrouve repris dans l'album live des suédois de Röyksopp. Superbe video à télécharger.
Via le très bon blog Videotheque.

06 mai 2006

Photo de la comète 73 P/Schwassmann Wachmann 3 et de l'amas M 13 par Thierry Legault

L'astronome et photographe, très talentueux, Thierry Legault, a réalisé cette image dans le champ de laquelle on reconnaît et qui sont temporairement réunis : la désormais célèbre comète 73 P/Schwassmann Wachmann 3 et l'un des plus importants et impressionnants amas globulaires, M 13 que l'on appelle aussi l'Amas d'Hercule, où se "bousculent" plusieurs centaines de milliers d'étoiles dans la périphérie de notre galaxie.

Thierry Legault s'est souvent distingué par ses superbes prises de vues du ciel, notamment de notre petit satellite la Lune, que l'on peut retrouver publier dans un très beau livre : "Le Grand Atlas de la Lune", en collaboration avec Serge Brunier, aux éditions Larousse.

Crédit photo : Thierry Legault.

"Take London (Intro)" The Herbaliser

Belle moisson d'images du grand satellite Titan

C'est la 14 ème fois que le grand vaisseau Cassini, qui explore la planète Saturne depuis plus d'un 1 an et demi, survole son plus grand satellite Titan. La moisson d'images et d'informations est formidable et permet de revoir certaines considérations à son propos.

Ainsi, apprend t'on, que cette Lune où était venue s'échouer la sonde Huygens, il y a un peu plus d'un an, serait couverte de mers de sable, là même où l'on pensait que s'y étalaient des étendues de méthane liquide ...
L'image ci-dessus nous présente, de façon plus distincte que lors des précédentes photographies de cette région, le cratère Xanadu lequel, on ne sait pas bien encore, pourrait être soit un cratère d'impact ou une caldera, la bouche d'un volcan ...

Beaucoup de mystères sont encore à éclaircir et ces images ont ce parfum de l'étrange, le grain des photos participant aux effets de troubles, sans oublier une sorte de brouillard que l'on retrouve d'une vue sur l'autre.
C'est un monde étranger au nôtre, que l'on tente de démasquer : on scrute, plisse les yeux, on cherche et les mystères se font toujours plus nombreux.
Quand je vois ces photographies, je ne peux m'empêcher de penser au premier épisode de la quadrilogie d'"Alien", à ces scènes de la découverte du vaisseau où sont amassés les oeufs de la créature. Ces scènes sont parfois brouillées et les audacieux astronautes qui font le chemin jusqu'au vaisseau, nous dévoilent alors un monde froid et soumis à des vents violents, un monde inconnu dont on ne sait ce qu'il nous réserve. Titan posséde cette ressemblance et les images envoyées par le vaisseau Cassini, continuent de nous étonner et de dévoiler un monde en constante évolution, soumis aux forces de l'immense Saturne, à quelques dizaines de milliers de km de là.

À voir, les vidéos réalisées à partir des images de la sonde Cassini et du petit module Huygens lors de sa descente de l'atmosphère de Titan.
Lire l'article publié dans Le Monde.

Crédit photo : NASA/JPL.

"All I Need Edit" Air

05 mai 2006

La nouvelle petite tâche rouge de Jupiter photographiée par Hubble

L'immense planète Jupiter, qui est en ce moment étincelante dans le coeur noir de la nuit, vient d'être photographiée par le Télescope Spatial Hubble. À l'instar de notre petite planète toute bleue qui semble connaître de grands changements climatiques, celle qui domine par la taille notre système solaire, présente elle aussi, à nos yeux curieux, des modifications en surface que les astronomes observent depuis quelques mois.
Le télescope Hubble nous montre au travers des derniers clichés, cette étrange petite tâche rouge, qui est surnommée "tâche rouge junior". Depuis que Galilée, le premier, a observé cette planète gazeuse, on ne connaissait qu'une seule et imposante tâche rouge, dont le diamètre est estimé à deux fois et demi celui de la Terre, voici donc que cet ouragan immense est accompagné d'un second, dont la taille est proche de celle de notre planète. Ouragan qui doit être le fruit de la fusion de deux petites tâches et qui suit de prés son aînée, dans la rotation rapide de cette planète dominatrice, qui possède une très forte attraction à l'intérieur du système solaire.
Pour observer Jupiter, il suffit de trouver le point lumineux le plus brillant à l'est vers 21 h et qui est plein sud à minuit, dans la discrète constellation de la Balance, en dessous de la Vierge et de son étoile brillante Spica, l'épi de blé, tenu par Persephone, qui nous annonce le printemps et la croissance des plantes.
Crédit photo : NASA, ESA, and A. Simon-Miller (NASA/GSFC).

"Orion: III. China" Michael Riesman & The Philip Glass Ensemble

04 mai 2006

Très belles vidéos de Guy Bourdin à découvrir

Découverte merveilleuse, ce matin, via le toujours merveilleux blog d'Étienne Mineur, de quelques vidéos réalisées par le photographe Guy Bourdin, qui a marqué les années 70 et 80 de sa griffe sensuelle et parfois provocante, les mondes de la publicité et de la mode conjugués. Des films qui exhalent tous les parfums de la beauté 80's, ensorcelants, aux grains raffinés, aux atours érotiques, habités d'un esthétisme capricieux et constant, qui sont des reflets sensualistes de corps élégants, les habits de nos fantasmes, des beautés fatales et inconditionnelles, mis en scène dans le plus beau des musées imaginaires.
Vidéos sur le site Showstudio.

"Sportster" Fennesz

03 mai 2006

Noces des corps et de l'arbre

Quand les corps s'emmêlent ... Ici, les troncs et les branches noueuses de grands arbres viennent rencontrer les corps lascifs et indolents ... Désir de faire corps avec la nature, de la sentir au plus près de soi, de frotter sa peau à celle de ces grands immobiles. Au coeur des forêts, au centre des arbres, dans un feuillage dense, en suspension, enroulé autour des muscles d'un chêne, fondu dans la masse superbe d'un cyprès millénaire, perdu au milieu des branches, égaré dans la cité géante d'un séquoia, hommes et femmes viennent se reposer et renouer avec la volupté des forêts, à la recherche, peut-être, d'un paradis perdu, d'un monde oublié, d'une renaissance prés des racines de ces piliers de la vie et d'une nature sauvage retrouvée. Des mythes qui retrouvent leurs corps animistes et sensoriels. Expérience ludique et spirituelle, offerte à la forêt tentatrice, à ces arbres majestueux. À l'orée de la forêt et des sensations, canevas de branches et de membres languides et passifs. Nature qui reçoit l'homme qui vient dans ses bras.
Crédit photo : Jack Gescheidt, Tree Spirit Project.

02 mai 2006

Observatoire du monde

Notre monde en macrovision, à voir, découvrir et revoir sur le photoblog Macro Art In Nature, peuplé de somptueux gros plans de fleurs et de leurs parties sexuées, comme ci-dessus le camélia. Ceci est une fleur et non pas une pieuvre (photo retirée à la demande de l'auteur) ! Étonnantes formes de la nature qui ici, occupent une jolie place de stars. Les parfums de toutes ces créatures semblent parfois s'échapper de l'écran ! Douceur, volupté et sexualité de cet immense univers cordial et végétal. Diaporama d'une nature ensorcellante.
Puisqu'on parle de photos, plus que 5 jours pour voter pour ses photoblogs préférés ou carnets d'images remarquables pour qu'ils reçoivent les photobloggies, sur le site incontournable de la photo quotidienne, photoblogs.

"Sculpture" Skalpel

01 mai 2006

Retour de la végétation à l'embouchure du fleuve Ekuma

Le grand lac salé Etosha, photographié ci-dessus, en Namibie. Le lac mesure 120 km de long et fut rempli d'eau, il y a plus de 16 000 ans, lors d'une importante fonte des glaces qui entraîna un changement climatique, une période d'humidité dans cette région de l'Afrique de l'ouest. Dans la partie droite de l'image, on peut distinguer le fleuve Ekuma qui se faufile dans la plaine. Pour la première fois depuis très longtemps, les fortes pluies qu'a connues le pays depuis le début de l'année, firent déborder le fleuve et le galvanisèrent, charriant ainsi ses eaux tumultueuses jusqu'à des recoins de ce lac desséché, qu'elle n'atteignait plus. À l'embouchure du fleuve, on remarque de grandes tâches vertes, étalées au fond du l'eau saumâtre, signe d'un retour des algues dans ce milieu appauvri, d'un lac réanimé, soudain réveillé des ses brûlures du sel et du Soleil.
Image réalisée par les astronautes à bord de la Sation Spatiale Internationale (ISS) à comparer avec une photo du lac prise il y a 6 mois, au mois de juin, par d'autres astronautes à bord de la Station, lors de la précédente mission.
Crédit photo : NASA.

"The Emperor (DJ Cam Instrumental)" Donald Byrd

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